La Chambre des communes du Royaume-Uni s’est fait l’écho cette semaine de « leur propre scandale russe ». Selon l’opposition travailliste, le no10* n’a pas prêté attention à un rapport des services de renseignement concernant l’ingérence russe dans le référendum du pays sur le Brexit et les élections qui ont suivi.
Alors que Poutine riait au Kremlin, personne à Westminster n’osait évoquer le cas d’une autre menace pour le mode de vie en Grande-Bretagne, incarnée par une jeune épouse de l’État islamique de 20 ans, née en Grande-Bretagne de parents bangladais, qui avait rejoint l’État islamique et juré de détruire les « kafirs » de son pays — la Grande-Bretagne, et non le Bangladesh.
Shamima Begum était une jeune fille de 15 ans qui, avec deux autres filles, s’était rendue en Turquie en 2015 et était ensuite entrée en bus dans le prétendu paradis terrestre, l’État islamique d’Irak et de Syrie (ÉI). Les filles, qui considéraient les bals de fin d’études secondaires comme un symbole de dépravation et de décadence sexuelle, n’auraient aucun problème à devenir les enfants-épouses de convertis européens à l’islam. Nombre d’entre elles finiront par être échangées comme épouses entre leurs compagnons djihadistes.
Le passeport et la citoyenneté de Begum ont été révoqués par le Secrétaire de l’Intérieur de l’époque, Sajid Javed, qui, en tant que musulman laïc, connaissait le danger que représentaient pour la Grande-Bretagne les musulmans nés en Grande-Bretagne, mais qui avaient subi un lavage de cerveau pour constituer une cinquième colonne au Royaume-Uni, tout comme les Frères musulmans s’efforcent de le faire aux États-Unis et au Canada.
En février dernier, lorsque Bégum a été découverte par un journaliste du Times of London, la djihadiste londonienne n’a exprimé aucun regret quant à sa décision de servir les djihadistes qui tuaient au nom d’Allah et menaient une vie sexuelle folle basée sur la charia médiévale.
Elle a déclaré au Times : « Quand j’ai vu ma première tête coupée dans une poubelle, cela ne m’a pas du tout troublée… Elle provenait d’un combattant [non musulman] capturé sur le champ de bataille, un ennemi de l’islam. Je n’ai pensé qu’à ce qu’il aurait fait à une femme musulmane s’il en avait eu l’occasion. »
Bégum a dit au journaliste qu’elle voulait revenir en Grande-Bretagne, mais qu’elle ne regrettait pas d’avoir voyagé dans l’État islamique. « Je ne suis plus la même petite écolière de 15 ans qui s’est enfuie de Bethnal Green [une banlieue de Londres] il y a quatre ans… Et je ne regrette pas d’être venue ici [dans l’État islamique] ».
Malheureusement, une Cour d’appel de Londres a récemment demandé au gouvernement de rétablir la citoyenneté de Bégum. Le gouvernement britannique fait appel de la décision.
Une fois de plus, il a été laissé à Sajid Javed de trouver le courage, de risquer d’être étiqueté comme islamophobe et de parler de la menace posée par Bégum si elle revenait en Grande-Bretagne. La semaine dernière, il a gazouillé ceci :
« Tout d’abord, et c’est le point le plus important, l’autoriser — ainsi que d’autres terroristes — à revenir au Royaume-Uni pour faire appel créerait un risque pour la sécurité nationale qui ne peut être totalement atténué, même en réaffectant des ressources importantes ».
La Grande-Bretagne n’est pas la seule à permettre aux épouses de l’ÉI de rentrer chez elles et de continuer à répandre la haine envers l’Ouest tout en vivant parmi nous.
En octobre 2017, le Toronto Star a publié un article sur la façon dont les militants de l’État islamique leurraient des femmes occidentales pour en faire des épouses. On suivait trois jeunes filles torontoises d’origine somalienne, âgées de 15 à 18 ans, qui ont quitté le Canada pour la Syrie, dans le cadre de la tendance croissante des jeunes femmes à rejoindre le groupe terroriste.
Les adolescentes se sont envolées pour Le Caire, puis pour la Turquie où elles ont été appréhendées et renvoyées à Toronto.
Nous n’avons aucune idée de l’endroit où vivent aujourd’hui ces trois femmes djihadistes. Comme Begum, elles ne sont peut-être pas des terroristes djihadistes, mais il y a peu de preuves qu’elles rejettent tout aspect de la charia qui justifie le meurtre de non-musulmans ou qui contribue à l’effondrement de l’Occident.
Pendant ce temps, les députés de Westminster vocifèrent à propos du scandale russe tout en paniquant alors que la porte du djihad inquiète au plus haut point.
*Référence à l’adresse du premier ministre britannique.
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Traduction : Laurence B