Bernie Sanders et la fin de la charia-bolchevisme.

Les hommes qui ont mené la campagne du sénateur Bernie Sanders pour l’investiture du parti démocrate ne savaient peut-être pas ce que les Américains ordinaires pensaient de sa relation étroite avec les musulmans favorables à la charia, mais le reste du pays, y compris les musulmans libéraux et les Indo-Américains, a trouvé profondément troublante son association étroite avec des musulmans plus radicaux.

Les conseillers de Sanders forment un curieux mélange. Son coprésident de campagne est le représentant « Ro » (Rohit) Khanna qui, bien qu’étant un hindou d’origine indienne, a rejoint le « Pakistan Caucus » au Congrès américain, une initiative saluée par l’ambassadeur du Pakistan, mais condamnée par 230 organisations indo-américaines.

Le directeur de campagne de Sanders, Faiz Shakir, également d’origine musulmane pakistanaise, aurait contribué à ce que le sénateur prenne la parole lors d’une convention du groupe controversé Islamic Society of North America.

Si l’objectif était d’ajouter 2 à 3 % de votes musulmans supplémentaires à une base déjà enthousiaste de jeunes Américains, de cols bleus blancs et de la banque de votes latino, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, à la veille du Super Tuesday One, Sanders a été photographié serrant dans ses bras la députée controversée Ilhan Omar.

Comme si cela ne suffisait pas, les musulmans américains libéraux et réformateurs me disent que même les socialistes et les sociaux-démocrates parmi eux ont dit au revoir au « socialiste démocratique » américain.

Certains d’entre nous sont assez âgés pour avoir vu les failles de la gauche dominante en Europe, en Iran, en Inde, en Turquie, dans le monde arabe et en Afrique. Les islamistes se sont accrochés à « l’anti-américanisme » des marxistes et ont ensuite décimé la gauche comme un parasite.

Le sénateur Bernie Sanders, candidat démocrate à la présidence des États-Unis, annonce qu’il poursuivra sa campagne pour la présidence des États-Unis au moins jusqu’à son débat du 15 mars avec l’ancien vice-président Joe Biden, alors qu’il tiendra une conférence de presse à Burlington, dans le Vermont, aux États-Unis, le 11 mars 2020. LUCAS JACKSON/REUTERS

Aujourd’hui, ils préfèrent vivre avec un président Biden ou même un Trump réélu plutôt que de voir un islamiste potentiel à la Maison-Blanche.

Rasha Al Aqeedi, rédactrice en chef du magazine « Raise Your Voice », a exprimé les sentiments des musulmans américains libéraux et laïques dans un gazouillis : « Sérieusement, qui conseille Sanders? Ce n’est pas une question marginale quand on entend depuis des mois que « les musulmans soutiennent Sanders ». Soit vous laissez tomber cette phrase si vous ne voulez pas entendre d’avis contraires, soit vous la changez par « les sectaires opportunistes soutiennent Sanders ».

Rasha Al Aqeedi faisait référence à la dernière gaffe des conseillers apparemment pro-Pakistanais de Sanders.

À la veille du Super Mardi 2 dans l’état crucial du Michigan, l’équipe Sanders a reçu l’appui de l’imam Qazwimi, un religieux islamique, qui a demandé à un grand rassemblement musulman de voter pour Sanders : « C’est notre chance d’élire un président… qui défend les musulmans et les Arabes… Par conséquent, je vous encourage à voter pour Bernie Sanders parce qu’il représente les valeurs auxquelles nous croyons tous [les musulmans]. »

Bien sûr, ce même ecclésiastique a eu des choses horribles à dire sur les Juifs et sur la façon dont ils étaient responsables de la création de l’état islamique. Deux jours plus tard, l’équipe Sanders a pris ses distances, mais seulement après que des millions de personnes aient entendu qu’il lui donnait son appui.

La diatribe du mollah de Dearborn a peut-être excité les antisémites dans son auditoire, mais de tels appuis n’ont pas bien fonctionné, même dans le Michigan, sans parler de l’Idaho, du Missouri ou du Mississippi que Sanders a perdu hier soir.

Et puis il y en a eu deux. Biden contre Trump. Et si vous pensiez que Biden pouvait offrir une autre solution, du moins sur le fond, ne vous faites pas d’illusions. Voici quelques-unes de ses récentes plaisanteries à ses propres partisans :

À Detroit, lorsqu’un travailleur de l’automobile a remis en question la position de Biden sur le deuxième amendement, l’ancien vice-président a répondu en disant à celui-ci : « Tu dis que des conneries! » et en s’éloignant, il a dit que l’homme était un « cul de cheval ».

Il y a quelques semaines, Biden a parlé d’une femme présente à son rassemblement comme d’une « maudite menteuse ».*

Ainsi, quel que soit le vainqueur en novembre, les « Looney Tunes » américains seront toujours là pour nous rappeler la chance que nous avons au Canada d’avoir assisté à la mort du charia-bolchevisme.

 

Article dans sa version originale anglaise ici.

 

Traduction : Laurence B

 

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