Le Québec montre l’exemple au reste du Canada avec l’interdiction des symboles religieux

Il y a dix ans, la Commission Bouchard-Taylor du Québec recommandait que tous les fonctionnaires qui représentent l’autorité et la neutralité de l’État et de ses institutions, comme les juges, les procureurs de la Couronne, les policiers, les gardiens de prison et le président et le vice-président de l’Assemblée nationale du Québec, ne puissent porter aucun symbole religieux visible tels que le hijab, le turban, la kippa ou le crucifix.

Quatre gouvernements consécutifs ont tenté d’appliquer une loi sur la séparation de l’Église et de l’État, mais ont échoué. Cette fois, la probabilité de succès est certaine.

Il est vrai que si le turban sikh, les kippas juives et le crucifix catholique sont définitivement des symboles religieux, le hijab ne l’est pas. Il s’agit plutôt d’un symbole politique qui, jusqu’à la fin des années 1970, était inconnu au Pakistan, en Inde, en Indonésie, au Bangladesh, en Turquie, en Somalie et au Nigeria. C’était l’uniforme des Frères musulmans dans le monde arabe.

Écoutons la représentante la plus en vue au monde du hijab, membre nouvellement élue de la Chambre des représentants des États-Unis, la hijabi Ilhan Omar, né en Somalie. S’adressant à Vogue, Mme Omar a dit : « Pour moi, le hijab signifie pouvoir, libération, beauté et résistance. »

Elle a admis que « porter son hidjab lui permet d’être un panneau d’affichage ambulant. » Pour Ilhan Omar, le hijab est un drapeau islamiste tout comme le béret de Che Guevara l’était pour les révolutionnaires en herbe ou la tête de cône du KKK pour l’idéologie suprémaciste blanche.

Plus près de nous, l’offensive de charme des islamistes qui tentent d’invoquer la culpabilité des Blancs et de se positionner comme « victimes » a attiré l’appui de la plupart des commentateurs. Une féministe autoproclamée a écrit dans le Toronto Star : « Les burqas offrent aux nouveaux arrivants musulmans un sentiment de sécurité et de confort… Quant aux hijabs, malgré leur vocation religieuse, ils sont attrayants et pratiques. » En tant qu’immigrant musulman au Canada, j’ai presque vomi. De telles observations ridicules de la part de féministes occidentales, dont la première ministre de la Nouvelle-Zélande, avec l’obsession de porter le hidjab comme déclaration de mode a suscité de vives critiques chez les musulmans du Québec.

L’activiste musulman Ferid Chikhi, réagissant au débat sur le hidjab au Québec, a écrit : « Que cela nous plaise ou non, ce qui est le plus troublant au Québec, c’est ce que j’appelle l’entrisme pernicieux des islamistes qui veulent imposer leur idéologie à tout prix à la société hôte en refusant de respecter ses lois. »

Lui et 23 autres musulmans du Québec, dont la politicologue Djemila Benhabib, non seulement appuient le nouveau projet de loi de la CAQ sur la laïcité au Québec, mais ils ont écrit à la première ministre de la Nouvelle-Zélande pour protester contre ce qu’ils ont appelé la « banalisation du port du voile des femmes et des filles » en l’appelant « consentement à devenir une publicité vivante pour ce symbole de l’Islam politique… inacceptable face au programme islamiste. »

La plus éminente politicienne musulmane de la province, Fatima Houda-Pepin, d’origine marocaine, ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec, a été à l’avant-garde de la lutte contre le hijab et la burqa pendant près de dix ans. En 2013, elle a dit : « Je refuse toute dérive vers le relativisme culturel sous couvert de religion, pour légitimer un symbole comme le tchador (hijab iranien), qui est l’expression ultime de l’oppression des femmes, en plus d’être le symbole du fondamentalisme radical. »

Heureusement pour nous, musulmans, qui luttons contre le fléau de l’islamisme politique qui menace de nous éliminer tous, le Québec est de notre côté alors que le reste de l’intelligentsia canadienne, les féministes, la gauche et le mouvement syndical nous ont abandonnés aux loups.

De nous tous, victimes de l’islamisme : Merci, Québec. Vive le Québec!

 

Article dans sa version originale anglaise ici.

 

Traduction : Laurence B

 

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