Une vidéo épouvantable montre une vache abattue à l’extérieur de la mosquée de Milton.

ATTENTION: La vidéo associée à cette histoire contient du contenu graphique!

Vendredi, ma collègue du Toronto Sun, Farzana Hassan, a demandé aux musulmans canadiens de cesser progressivement la pratique de sacrifices d’animaux comme offrande à Dieu après le Hadj annuel pour célébrer l’Aïd al-Adha chaque année.

La pratique religieuse commémore l’ordre de Dieu au patriarche Abraham de sacrifier son fils, mais, selon l’histoire, quand Abraham a ligoté son fils et était sur le point de le massacrer, Dieu a miraculeusement remplacé le fils par un bélier.

Cette histoire judaïque et biblique a été incorporée dans l’Islam et même si les Juifs n’ont jamais pratiqué le sacrifice, les musulmans du monde entier ont fait de l’abattage d’animaux une fête. L’animal n’est plus le bélier, la chèvre ou le mouton, mais inclus maintenant des vaches qui sont considérées comme sacrées par les hindous, déclenchant ainsi des tensions communautaires.

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HASSAN : Il est temps de cesser progressivement les sacrifices d’animaux religieux.

Comme Hassan l’a écrit : « Avant de connaître leur destin, les animaux sacrifiés sont alités, perchés et gâtés de toutes les manières possibles. … L’aspect le plus troublant de cette tradition est que les enfants sont encouragés à développer une affection pour l’animal – et souvent forcés d’assister à son abattage. »

Cependant, son plaidoyer pour que les musulmans canadiens abandonnent la tradition de l’abattage d’animaux et qu’ils donnent simplement l’équivalent à des œuvres de charité est peut-être tombé dans l’oreille d’un sourd.

Dès le lendemain, un résident de Milton, en Ontario, est allé en direct sur Facebook, se montrant en train de dépouiller une vache qui était suspendue face contre terre contre des lames d’un chariot élévateur. L’homme a fait un commentaire en continu sur ses prouesses de coupe de vaches, se vantant qu’en une demi-heure, la vache serait découpée en morceaux.

La tête de l’animal semble bouger, bien que le chariot élévateur auquel il était suspendu se déplace également, mais il n’est pas clair si l’animal était encore vivant pendant le dépouillement. Certes, un groupe de défense des droits des animaux et d’autres groupes ont fait part de cette préoccupation.

À peine la vidéo avait-elle été diffusée en direct sur Facebook que les gens ont réagi avec indignation, dénonçant ce qui semblait être un abattage d’animaux dans une cour arrière. Dans l’heure qui a suivi, la vidéo a été supprimée, mais pas avant d’être téléchargée.

Une copie m’a été envoyée et je l’ai partagée sur Twitter. La scène était grotesque et semblait se dérouler dans la cour arrière d’une maison à Milton, mais la police a déterminé qu’elle se déroulait à l’extérieur d’une mosquée en construction.

Le ministère de l’Agriculture de l’Ontario a lancé une enquête sur le massacre, le ministre Ernie Hardeman qualifiant la vidéo de « dégoûtante et macabre ».

« Il n’y a absolument aucune tolérance pour ce genre de traitement des animaux dans notre province ou dans nos arrières-cours », a dit M. Hardeman. « Le ministère s’est entretenu avec les organismes d’enquête au sujet de l’incident, et en aura plus à dire à la suite des résultats de l’enquête. »

Le Canada n’est pas le seul pays impliqué dans la controverse entourant l’abattage d’animaux par les musulmans et d’autres groupes religieux. Une manchette récente de Londres, en Angleterre, titrait : « Des musulmans attrapés en train de massacrer des animaux dans une cour arrière pour l’Aïd », tandis qu’en France, la police de Paris a saisi 32 moutons qui ont été trouvés dans le garage d’une pizzeria avant le festival islamique de l’Aïd al-Adha.

La ville de Milton a demandé à la police régionale d’Halton d’enquêter sur l’abattage de la vache après que la vidéo macabre est devenue virale sur les médias sociaux.

Le conseiller municipal Zeeshan Hamid m’a dit : « L’unité municipale d’application de la loi de la ville de Milton a renvoyé la question à la police régionale d’Halton, qui prend les devants dans ce dossier, de concert avec la Humane Society. J’attends l’enquête de la police pour déterminer les prochaines étapes. »

Le sergent Dana Nicholas de la police d’Halton m’a dit : « En ce qui concerne la vache abattue à Milton, je peux confirmer que nous avons reçu une plainte du personnel de la ville de Milton qui nous demande d’enquêter sur la cruauté envers les animaux. »

Le sergent Nicholas a confirmé que la « vidéo aurait eu lieu autour de la fête musulmane de l’Aïd », mais a précisé que l’endroit n’était pas une cour arrière, mais le terrain d’une mosquée temporaire à Milton.

Il a ajouté : « Nous n’avons aucune raison de croire à ce moment-là que l’animal a été abattu d’une manière cruelle » et un autre fonctionnaire de police a dit au Sun qu’un officier « connaissant bien les opérations agricoles » s’occupait de l’enquête et croyait que la vache « était clairement morte et en était sur le point d’être abattue ».

Lorsque j’ai demandé comment la police d’Halton en était arrivée à la conclusion que l’animal n’avait pas été abattu d’une manière cruelle, et qui a fait cet appel, le boucher ou le service de santé de la ville, le sergent Nicholas m’a répondu : « Je n’ai pas d’autres informations concernant cet incident. »

Serait-ce le « multiculturalisme extrême » et la « mort par la diversité » dont parle le député Maxime Bernier, un appel qui trouve faveur parmi les Canadiens ordinaires, mais qui ne fait aucune percée parmi les élites dirigeantes de la politique, les médias et le monde universitaire?

 

Article dans sa version originale anglaise ici.

 

Traduction : Laurence B

 

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