Le Canada récompense un terroriste

 

Les nouvelles à propos du terrorisme devraient faire réaliser aux Canadiens que non seulement ils sont gouvernés selon la doctrine d’un imbécile heureux, mais aussi que leurs valeurs sont mises sens dessus-dessous dans un univers bizarre qu’ils ont eux-mêmes créé.

Mais mentionnons d’abord le fait que, lundi en Israël, le gouvernement a révélé avoir déclenché une poursuite sans précédent contre la famille d’un terroriste qui avait projeté un camion sur un groupe de militaires, tuant quatre soldats israéliens.

L’assaillant, Fadi al-Qunbar, a été tué en janvier, et l’affaire en serait normalement restée là. Mais cette fois-ci, Israël a pris la décision emblématique de viser par une poursuite judiciaire tout héritage qu’un terroriste aura légué à sa famille. Cette poursuite, qui est prévue être la première de plusieurs autres du même genre, revendique un montant de plus de 2,3 millions $.

Le ministre israélien de l’Intérieur, Arye Dery, a déclaré au journal Haaretz : « À partir de maintenant, quiconque complote, planifie ou considère mener une attaque terroriste saura que sa famille devra payer un prix élevé pour son acte ».

Mais ce n’est pas comme ça que ça se passe au Canada.

En effet, le jour même où le terroriste Fadi al-Qumbar se voyait ainsi pénaliser par Israël, le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le terroriste condamné Omar Khadr, qui en 2010 a plaidé coupable à des chefs d’accusation de « meurtre en violation des lois de la guerre », de « tentative de meurtre en violation des lois de la guerre », d’« espionnage » , de « complot » et de « fourniture de support matériel en vue de la commission d’un acte terroriste », recevra une « compensation » de 10 millions $ pour les ennuis qu’il a connus, de même que les excuses officielles du gouvernement du Canada.

En juillet 2002, M. Khadr, qui a maintenant 30 ans, se trouvait dans un complexe résidentiel en Afghanistan avec un groupe de djihadistes islamistes spécialisés dans la fabrication de bombes destinées à être placées le long des routes. Des soldats américains prirent d’assaut la maison, et c’est alors qu’une grenade lancée par Khadir tua le sergent Christopher Speer, un médecin non casqué et vêtu à la manière afghane.

Il est vrai qu’au moment de commettre cet acte terroriste et ce meurtre, Omar Khadr avait seulement 15 ans, mais dans le contexte de la guerre contre la civilisation menée par les terroristes islamiques, qu’ils soient membres des Talibans, de l’ISIS, d’Al-Shabab ou de Boko Haram, un grand nombre de volontaires ayant pris les armes et commis des crimes de guerre sont des adolescents.

Cela risque d’être un choc pour les progressistes au coeur tendre dont l’esprit de culpabilité occidentale ne leur permet pas de comprendre au-delà de l’image de l’enfant-soldat enrôlé par les seigneurs de la guerre africains, mais dans la partie du monde où Omar Khadr a été photographié en train de fabriquer des engins explosifs, le héros par excellence des Musulmans est un envahisseur arabe de 17 ans qui, au huitième siècle, s’appelait Mohamed Bin Qasim. Et de Kaboul à Karachi, tous les enfants djihadistes aspirent à rééditer les exploits de ce violeur et pilleur djihadiste ».

Donc, nous n’avons pas du tout affaire ici avec l’Armée de Dieu en Ouganda, ou avec les enfants-soldats du Libéria dans les années 1990.

Les jeunes musulmans qui combattent pour le djihad ne le font sous aucune contrainte, mais parce qu’ils sont attirés par la promesse d’entrer au Paradis pour y rencontrer pour la première fois le sexe opposé.  Ceci peut sembler bizarre aux yeux et aux oreilles des non-Musulmans, mais faites-moi confiance, ce n’est ni de la fiction, ni de la propagande.

Mais il peut quand même y avoir en bout de ligne une sorte de justice poétique.

Tabitha Speer, la veuve du sergent Speer, a intenté une poursuite au civil contre Omar Khadr. Le tribunal a accordé à la plaignante un total de $ 134,1 millions U.S. en dommages et intérêts.

Ce serait une douce revanche si les 10 millions $ de « compensation » étaient pris directement des poches d’Omar Khadr pour être remis à la veuve du sergent Speer.

 

Article dans sa version originale anglaise ici.

 

Traduction : Laurence B

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